Bootleg (musique) |
Un bootleg (terme anglais), parfois traduit disque pirate, est un disque qui peut contenir l'enregistrement d'un concert fait depuis le public par un spectateur ou sur la table de mixage par un sonorisateur peu regardant, et cela sans aucune autorisation. Le bootleg peut aussi contenir des « outtakes » de studio (chansons rejetées pour un album, etc.), des démos, des répétitions, et même des interviews radio. Par extension, le disque (45 tours,
À l'inverse, certains bootlegs ont un tel succès au fil des années que des maisons de disques décident parfois de les commercialiser, avec nouvelle pochette, titres bonus, etc. Ce fut le cas par exemple, en 2006 avec l'album Spunk des
En matière de disques, précisons qu'un bootleg n'est ni un pirate, ni une contrefaçon. La contrefaçon est la fabrication à l'identique, sans autorisation, d'un disque du commerce (même pochette, même enregistrement). Le pirate est la copie d'un disque officiel de commerce, avec pochette différente, et parfois des titres ajoutés, venant d'autres disques officiels du même artiste.
L'un des tout premiers bootleg de
Un autre célèbre bootleg est l'enregistrement du concert de 1969 des
Originellement, le terme
Par analogie avec l'usage précédent (illustration du thème de la contrebande), on appelle « bootleg » le trafic d'enregistrements audio ou vidéo de concerts, ou des inédits « échappés » des studios d'enregistrements (parfois même avec la complicité de l'artiste). Ces enregistrements sont particulièrement recherchés par les fans et les collectionneurs. Initialement rares et cantonnés à un réseau de ventes parallèle, les « bootlegs » sont à présent plus faciles à trouver grâce au développement des techniques de
On estime que, depuis l'année 1972, la quasi-totalité des concerts de
De nos jours, plusieurs sites Internet servent de plateforme d'échange des bootlegs du groupe, les bootleggers comparant la qualité des enregistrements à leur disposition.
Bob Dylan à l'inverse, outre le fait d'avoir été un des premiers artistes piratés, déteste les bootlegs.
Rejoignant la même politique que celle du Grateful Dead, les groupes américains
De ce fait, l'échange d'enregistrements de concerts de Phish est devenu une véritable institution pour les fans américains du groupe dès la fin des années 1980.
Le site Internet Live Phish, appartenant au groupe, met à disposition des enregistrements soundboard de concerts qu'il est possible d'acheter. Le groupe anglais de Rock Progressif
L'américain
Surnommé « Mike The Mic » (« Mike le micro »), sa salle de prédilection était le
Los Angeles Forum d'
Pour pouvoir dissimuler son matériel d'enregistrement, Mike Millard mit au point une technique ingénieuse. Il se rendait aux concerts en chaise roulante, prétendant être paraplégique. Le matériel était alors subtilement caché dans la chaise roulante et Millard pouvait entrer dans la salle sans attirer l'attention.
Millard ne fut jamais à l'origine des ventes des bootlegs et était ouvertement contre la vente illégale de ses enregistrements, comme beaucoup de tapers aujourd'hui.
On estime qu'il a enregistré pratiquement tous les concerts ayant eu lieu au Los Angeles Forum de 1974 à 1980.
Parmi les compagnies les plus actives et « célèbres » dans le milieu de la commercialisation des enregistrements illégaux figuraient Trade Mark Quality. Créée en 1969 à Los Angeles par Dub Taylor et Ken Douglas, Trade Made Quality fut responsable de la mise en circulation d'une centaine d'albums bootlegs tout au long des années 70. Perfectionnistes, Taylor et Douglas accordaient beaucoup d'importances à la pochette ainsi qu'à la qualité du vinyle sur lequel était pressés leurs albums. Ils furent les deux personnes derrière "The Great White Wonder", le premier album bootleg de Bob Dylan sortit en 1969.
Il existe toutefois une radio sur internet depuis septembre 2011 qui s'est fait une spécialité du bootleg et
the bootleg boy.